Ouvrir un gîte touristique : Quelle est la différence entre un gîte touristique et une chambre d’hôtes ou encore un gîte rural ? Quelles sont les normes et les obligations pour ouvrir un gîte touristique? Quel statut juridique choisir ?
Ouvrir un gîte : consiste à mettre en location un studio, une maison ou un appartement. Ces derniers devront obligatoirement être meublés, à l’usage exclusif du locataire qui n’y élit pas domicile, mais qui y effectue un séjour d’une durée d’un jour à un mois.
Des services supplémentaires comme par exemple le linge de maison, la mise à disposition d’un SPA peuvent être proposés. Le petit déjeuner n’y est pas servi. Les équipements doivent être suffisants pour la vie courante avec un espace cuisine inclus. L’avantage de ce type de location est que le propriétaire n’a pas obligation d’habiter sur place.
Au contraire, créer une chambre d’hôtes consiste à accueillir le voyageur dans votre maison principale, ou dans une annexe située sur votre terrain.
Vous y proposerez alors une chambre meublée avec petit déjeuner et fourniture du linge de maison. Voir notre article Créer des chambres d’hôtes.
La loi ne parle pas de « gîte » mais seulement de « meublé touristique ». Cependant, ce terme est beaucoup moins connu par le grand public.
Ainsi, il en existe de différents types : le gîte touristique, le gîte d’étape ou le gîte rural.
La réponse est non ! ou tout du moins, pas sans l’accord préalable du propriétaire. En effet, si vous êtes locataire et que vous souhaitez sous-louer votre logement en gîte, vous devrez impérativement obtenir l’accord écrit de votre bailleur.
Voici les principales réglementations à respecter pour ouvrir et exploiter un gîte touristique :
Il est possible, mais pas obligatoire de faire la demande d’un classement de meublé de tourisme. Plusieurs catégories sont possibles (de 1 à 5 étoiles).
Si cette démarche est à réfléchir, car elle a un coût, si vous êtes en micro-entreprise, cela peut vous apporter des avantages fiscaux.
Pour plus de détails sur les critères de classement : voir le site d’Atout France.
Pour ce qui est des « gîtes ruraux », voici les obligations à respecter :
Une « résidence de tourisme », est soumise à une réglementation spécifique. Il s’agit d’un ensemble de meublés de tourisme et de locaux à usage collectifs exploités par une seule personne physique ou morale.
S’il ne s’agit pas de votre activité principale, ouvrir un gîte touristique peut se faire sous le statut de simple particulier, sans la création d’entreprise (vous déclarerez donc vos revenus sur votre feuille d’impôt). Par contre, s’il s’agit de votre activité principale exercée à temps plein, et si votre chiffre d’affaires annuel dépasse 23 000 € par an, il sera nécessaire de créer une entreprise et il y aura des cotisations sociales à payer.
(pour plus de renseignements : loi sur le financement de la Sécurité sociale votée le 2 novembre 2016)
Attention, depuis le 1er janvier 2017, les loueurs professionnels de meublés pour de courtes durées sont obligatoirement affiliés au régime des travailleurs indépendants (sécurité sociale pour les indépendants, ex RSI) au-delà de 23 000 euros de recettes par an.
C’est le statut le plus simple et le plus adapté à une petite activité. Cette entreprise n’est pas soumise à la TVA en dessous d’un certain montant.
Le montant des charges sociales est différent selon le classement ou non de l’hébergement :
Dans le cas de la micro-entreprise, il est donc important et judicieux de faire classer votre logement.
C’est un statut assez coûteux puisqu’il nécessite les frais de création d’une entreprise et de faire appel à un expert-comptable pour vos déclaration et votre comptabilité annuelle.
Vous serez alors soumis à la TVA de 10%.
Plusieurs types d’entreprise sont possibles : EURL, SAS, SASU ou SARL .
Malgré ces inconvénients, il est malgré tout intéressant pour vous de créer une société. Il est donc important de faire une étude préalable avec un expert comptable.
Même si cette démarche représente un investissement de départ, cela vous permettra d’opter pour le meilleur choix fiscal et de faire un business plan clair et précis, mûrement réfléchi, afin de le présenter à la banque en cas de demande de financement.